Agir pour la prévention des risques psychosociaux au travail
« Retour au blog2023-01-11
Le monde du travail est en constante évolution, avec de nouveaux défis et des demandes croissantes de productivité et de performance. Toutefois, cette pression peut avoir un impact sur la santé mentale et physique des travailleurs. Les risques psychosociaux au travail sont aujourd’hui des problématiques de plus en plus préoccupantes pour les entreprises, qui doivent agir pour réduire leurs effets sur les salariés mais aussi les prévenir en amont. Quels sont les différents facteurs? Comment mettre en place une politique de prévention des risques psychosociaux efficace? Découvrez nos conseils dans cet article.
Risques psychosociaux au travail, qu’est-ce que c’est?
Les risques psychosociaux au travail, ou RPS, font référence aux dangers pour la santé mentale, émotionnelle et sociale des travailleurs liés à leur environnement professionnel.
Les conséquences sur la santé des travailleurs
Les risques psychosociaux au travail peuvent avoir des conséquences importantes sur la santé et le bien-être des travailleurs telles que:
- Le stress: les RPS peuvent causer du stress et de l'anxiété chez les salariés, ce qui peut entraîner des troubles du sommeil, des maux de tête, des douleurs musculaires et des problèmes gastro-intestinaux;
- La dépression: les risques psychosociaux peuvent causer ou aggraver la dépression chez les travailleurs, ce qui peut entraîner une diminution de l'estime de soi, des problèmes de concentration et une baisse de la motivation;
- Les troubles anxieux: les RPS peuvent augmenter le risque d’anxiété, tels que le trouble anxieux généralisé, le trouble panique et le trouble de stress post-traumatique;
- Les troubles du sommeil: le stress et l’anxiété peuvent perturber le sommeil et entraîner des troubles nocturnes tels que l'insomnie;
- Le burn-out: les RPS peuvent causer ou aggraver le burn-out chez les employés;
- Les comportements à risque: les risques psychosociaux peuvent mener à une augmentation de la consommation de tabac, d'alcool ou de drogues chez les travailleurs, ainsi que des comportements à risque (mise en danger de la vie);
Quels sont les facteurs des risques psychosociaux au travail?
Dans le cadre de la mise en place d’une politique de prévention des risques psychosociaux au travail, il est important de savoir repérer les facteurs de risque. Ceux-ci varient en fonction de l'entreprise, du poste de travail et de l'individu:
- L'insécurité de l'emploi: l'incertitude quant à la stabilité de l'emploi peut entraîner du stress et de l'anxiété;
- Le manque d'autonomie: le manque de contrôle sur son travail peut mener à un sentiment d'impuissance et de frustration;
- Les conflits interpersonnels: les conflits avec les collègues ou les supérieurs hiérarchiques peuvent générer du stress et de l'anxiété;
- Le manque de soutien social: l'absence de soutien social peut augmenter le risque de stress et d'anxiété;
- Les conditions de travail difficiles: des conditions de travail inconfortables ou dangereuses peuvent également être source de stress et d'anxiété;
- Les exigences émotionnelles: certaines professions exigent un contrôle émotionnel important, comme le personnel de santé, les travailleurs sociaux, les enseignants, ce qui peut engendrer de la fatigue émotionnelle et de la détresse;
- Les discriminations et le harcèlement: la discrimination et le harcèlement peuvent causer un stress important et des problèmes de santé mentale;
Quelles conséquences pour les salariés et l’entreprise?
Ces risques peuvent avoir des effets négatifs sur la santé et le bien-être des travailleurs, ainsi que sur leur productivité, leur engagement et leur satisfaction au travail. Les RPS peuvent également générer des coûts élevés pour les entreprises, tels que des taux de rotation élevés (turnover), une baisse de la qualité du travail, une augmentation des absences pour cause de maladie et des coûts liés à la santé mentale.
Comment mettre en place une réelle prévention des risques psychosociaux au travail?
La prise en compte des RPS est un enjeu de taille pour les entreprises qui doivent ainsi en limiter l’apparition et en maîtriser les conséquences humaines et financières. Il est désormais essentiel voire obligatoire pour toutes les sociétés d’adopter une politique de prévention des risques psychosociaux au travail pensée dans l’intérêt des salariés par différents biais: accompagnement psychologique, organisation interne, équipements de détente comme le fauteuil massant…
Les obligations légales des entreprises
Pour assurer la sécurité et la protection de la santé mentale et physique de ses collaborateurs, l'entreprise a l'obligation légale de mettre en place une démarche et des mesures de prévention et de gestion des risques psychosociaux. Cette obligation est inscrite dans l'article L4121-1 du Code du travail, et stipule que l'employeur doit prendre les mesures nécessaires pour protéger ses travailleurs.
Les entreprises doivent établir un document unique d'évaluation des risques professionnels (DUERP), qui permet de dresser un état des lieux des risques pour la santé et la sécurité du personnel dans la structure, ainsi que les actions de prévention mises en place. Le DUERP est obligatoire et doit être actualisé chaque année. L'absence de DUERP est passible de sanctions légales.
Changer les modes d’organisation au travail
Pour diminuer efficacement l’apparition de troubles psychosociaux au travail, les entreprises doivent revoir leurs modes d’organisation et de gestion. Pour favoriser la cohésion et réduire les questionnements générateurs d’angoisses et de stress, plusieurs méthodologies peuvent être mises en place:
- Favoriser le travail en équipe;
- Inclure les salariés dans les prises de décisions de l’entreprise;
- Mettre en place une communication régulière et transparente…
Proposer une cellule de soutien psychologique
La mise en place d’un système de soutien psychologique est très régulièrement utilisée dans les moyennes et grandes entreprises, en guise de prévention des risques psychosociaux au travail. Les salariés peuvent ainsi échanger avec un psychologue lorsqu'ils en ressentent le besoin mais aussi dans les périodes particulièrement génératrices de stress (accroissement d’activité, changements de postes, licenciements, crises…).
Désigner un Chief Happiness Officer
Le rôle du Chief Happiness Officer (CHO) est de créer et de maintenir un environnement de travail positif et productif pour les employés d'une entreprise, ce qui favorise la prévention des risques psychosociaux au travail. La fonction est généralement prise en charge par un salarié de l’entreprise et permet de promouvoir le bien-être des employés, de favoriser un esprit de collaboration et d'améliorer la satisfaction des travailleurs.
Le CHO peut mettre en place des initiatives pour améliorer l'environnement de travail, telles que des programmes de formation, des événements de team building, des avantages sociaux, etc.
Proposer des espaces de détente et de partage
Prendre des pauses régulières pendant les heures de travail peut avoir de nombreux avantages pour les employés et pour l'entreprise: amélioration de la productivité, réduction du stress, renforcement de la cohésion d’équipe, bénéfices pour la santé… En somme, des atouts qui s’alignent parfaitement avec les objectifs de la prévention des risques psychosociaux au travail. Pour permettre aux salariés de faire des pauses réellement ressourçantes, les entreprises peuvent proposer au sein de leurs locaux des espaces de détente optimisés, avec des équipements bien-être: canapés et fauteuils, matériel de sieste, jeux, équipements de massage au bureau, nourriture…
Et le fauteuil massant dans tout ça?
Le fauteuil massant pour entreprise est un allié pour renforcer la détente et le bien-être des salariés. En cela, il est tout à fait indiqué dans le cadre de la prévention des risques psychosociaux au travail. Bien sûr, ce n’est pas une solution globale et unique pour limiter les facteurs de RPS, mais plutôt un atout qui participe à la gestion des risques et favorise la détente et le ressourcement des collaborateurs.